HERMÈS PRINTEMPS-ÉTÉ 2025: Un été de sensualité et de sable
Par Laurence Benaïm.
Ebène, alezan (inspiré du cuir Barenia), camel, gold, sable chaud. Autant de nuances déclinées par Nadège Vanhee, directrice artistique d’Hermès, dans ce défilé de prêt à porter, où les transparences et les tonalités de chair célèbrent une sensualité à fleur de peau. Sensuelle.
« La résille évoque la transparence, la légèreté, les mailles fluides, les tricotages dociles expriment la symbiose avec le corps » assure Nadège Vanhee, qui célèbre ses dix ans dans la maison dont elle fait rayonner les métiers, la soie, le cuir, la beauté, chaussures, ceintures, dans une synergie inspirante.
Un sac Birkin à l’envers, une longue jupe zippée en résille de soie, une fine ceinture Médor attachée sur la culotte taille haute, le corps s’affranchit de tous les carcans pour révéler son extraordinaire résilience, tout en mouvement. Pas de jeunisme facile, ni de caricatures équestres. Un manteau fluide et modulable, une combinaison en twill de soie, un cabas en cuir Barenia fauve, rien n’entrave la démarche éclairée de jeans rose bougainvillée, la seule note de couleur au milieu des teintes plutôt sourdes, comme un trait de lipstick sur un visage.
Si les sandales rustiques n’allègent pas la silhouette, les baguettes zippées, les vestes relevées par des pattes de serrage, donnent un allant à ces amazones des sables. « Je suis partie de l’atelier de l’artiste comme un lieu de célébration de la création, en l’occurrence celui d’Helen Franken Halter, peintre du mouvement expressionniste abstrait. Il ne s’agissait pas de reproduire ses œuvres, mais plutôt de partir d’un point de vue. »