11 questions à Boramy Viguier

11 questions à Boramy Viguier, créateur du label Boramy Viguier
Une phrase pour présenter ton projet?
Ce n’est pas vraiment à propos de liberté. C’est plus une mode où le look est dicté par quelques chose de plus fort que celui qui la porte. C’est pour ça que j’aime bien les vêtements utilitaires, cléricaux, etc.
La mode pour toi c’est, en une phrase?
Un révélateur de la fonction de celui qui la porte.
Ce que tu aimes dans la mode?
La précision avec laquelle elle décrit la société.
Ce que tu détestes dans la mode?
Quand elle est opportuniste, de bon goût, celle qui s’inspire de l’instant pur, celle qui émet une tendance du moment…
A quoi tu crois en 2020? En 2, 3 mots ?
Je ne crois franchement en rien. La période actuelle nous permet au moins de dire qu’il est prudent de rien prédire.
Un défilé c’est ?
Un défilé c’est une tradition centenaire. Je pense que c’est important de ne pas la perdre.
Une fashion week c’est ?
Pareil, une grande tradition. Aujourd’hui c’est peut être trop ou pas assez. Mais j’aime bien l’idée que pendant une semaine, la culture se dédie aux présentations de mode. Il y a un côté rituel que j’aime bien. c’est comme les sorties cinéma le Mercredi.
Vendre en ligne c’est ?
“Une” manière de vendre la mode. Mais j’espère pas la seule dans le future. Je ne conçois pas la vie totalement online. C’est trop dommage. Il y a des choses, souvent les plus belles, qui méritent d’être touchées, d’être senties.
Qu’est ce que le COVID t’a appris ?
Que le sourcing international et la délocalisation de la manufacture peut être un danger plutôt qu’un atout. Que les valeurs locales sont les valeurs suprêmes en termes de qualité. Il faut arrêter de penser qu’un travail de qualité puisse mettre le monde d’accord.
Une victoire ces derniers mois?
Le lancement d’une collection femme. Je suis très content de l’avoir fait. C’était stylistiquement challengeant.
Une envie pour les futurs mois?
J’aimerais bien refaire un défilé. Je n’en ai fait qu’un…Et j’aime beaucoup ça.


